En cette période de collecte de champignons sauvages, la DGS et
la DGCCRF informent les amateurs qu’une espèce habituellement
classée comme comestible par la plupart des ouvrages mycologiques,
portant le nom de Tricholome équestre (Tricholoma equestre,
Tricholoma flavovirens), également connue sous le nom de
"Chevalier" ou "Bidaou" ou encore "Jaunet", peut s’avérer
dangereuse pour la santé après consommation excessive en l’espace
de quelques jours.
Le Tricholome équestre est essentiellement consommé dans le sud-ouest
de la France, mais on peut le trouver dans toutes les régions françaises.
Ce champignon est susceptible d’entraîner des rhabdomyolyses
aiguës (destruction des cellules musculaires). Les premiers signes
associent, 24 à 72 heures après le dernier repas, une fatigabilité
musculaire anormale, des douleurs musculaires prédominant au niveau
des hanches et des épaules ainsi que des sueurs sans fièvre. Les
troubles digestifs sont mineurs voire absents. Les symptômes associés
à une consommation de Tricholomes doivent faire l’objet d’une
consultation sans délai.
Dans tous les cas, il est conseillé de :
- ne pas consommer de Tricholomes équestres plus d’une fois
par semaine, sans dépasser 150 grammes de champignons frais (avant
cuisson) pour une personne, quelle que soit la morphologie du
consommateur,
- consulter rapidement un médecin si des douleurs musculaires
apparaissent après la consommation de Tricholomes,
- ne plus manger de Tricholomes en cas d’intoxication à
ce champignon, même bénigne, car on ne peut exclure une sensibilité
individuelle.
Douze cas de rhabdomyolyses aiguës, survenus dans le Sud-ouest
de la France entre 1992 et 2000, dont trois cas mortels ont été
rapportés1.
Il est rappelé aux amateurs de champignons sauvages de ne consommer
que des produits parfaitement identifiés comme comestibles et de
prendre avis auprès de son pharmacien en cas de doute.
La survenue de symptômes anormaux après ingestion de champignons
doit conduire à consulter un médecin sans délai.
1 Bedry
R, Baudrimont I, Defieux G, Creppy E, Pomiers J, Dupon M, Gabinski
C, Chapalain JC et
Godeau P. " Wild-mushroom intoxication as a cause of rhabdomyolysis
". New England Journal of
Medicine. Vol. 345 :798-802 (September 13, 2001).
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